Mathilde Forest et Mathieu Gagnon
à Bonaventure
EXPOSITION
Red Hook : fragments et empreintes
Près du bureau d’information touristique (promenade en bois) | 93, avenue de Port-Royal | Bonaventure
Mathilde Forest et Mathieu Gagnon, Montréal (Québec) | gagnon-forest.com
En 2017, Mathilde Forest et Mathieu Gagnon sont partis en quête des bâtiments menacés de disparition dans Red Hook, un quartier industriel de Brooklyn en pleine mutation. À l’image des grandes villes actuelles, il fait face à une importante pression immobilière qui modifie radicalement son paysage. Dans les photographies, les bâtiments abandonnés et convoités par les promoteurs offrent un portrait de ce qui survit en sursis : le passé et, avec lui, la mémoire collective.
Nées d’une démarche collaborative avec les habitants du quartier, leurs images sont la part visible d’une enquête à la fois architecturale et humaine, fondée sur des dizaines d’entrevues réalisées avec des citoyens de Red Hook. Le duo a ensuite combiné la photographie à la technique de la photogrammétrie, généralement utilisée dans le domaine de l’architecture ou de l’ingénierie. À partir de ces prises de vue en trois dimensions, ici détournées de leur usage, les deux artistes ont composé une galerie de formes fantomatiques presque abstraites. Les bâtiments deviennent les figures principales d’une ville chaotique, au rôle moins silencieux qu’il n’y paraît.
EXPOSITION AUX RENCONTRES
Red Hook : fragments et empreintes
Mathilde Forest et Mathieu Gagnon collaborent ensemble depuis 2014. Ils s’intéressent à l’imaginaire collectif entourant l’architecture et les espaces vacants, entre usage de l’image et sociologie.
Originaires respectivement de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent, ils résident et travaillent à Montréal. Leurs œuvres récentes ont été diffusées principalement à Montréal et à Québec, ainsi qu’au Japon et aux États-Unis. Leur plus récent projet de résidence de création se déroulait à Brooklyn, New York.
Entrer dans les lieux fragiles du chaos
CHAOS offre une réflexion sur un environnement planétaire en plein bouleversement. Touchant les villes et la nature, le chaos opère en sourdine sur des territoires fragilisés : les territoires autochtones du Nord captés par Elena Perlino et Éli Laliberté, le tourisme en Inde par Martin Parr, l’urbanisation accélérée de Brooklyn étudiée par Mathilde Forest et Mathieu Gagnon ou encore en Gaspésie, les marques des exploitations minière ou ferroviaire disparues captées par Myriam Gaumond et Martin Becka. Ensemble, ils sont autant de révélateurs de ces menaces qui imprègnent le paysage et l’existence de chacun aujourd’hui.