Michel Huneault
à Gaspé

EXPOSITION

Péninsule

Du 20 octobre 2022 au 20 avril 2023
Horaire et coût d’entrée : museedelagaspesie.ca

Michel Huneault, Montréal (Québec) | michelhuneault.com

Les changements climatiques sont difficiles à appréhender.

Certains de leurs impacts les plus importants sont peu visibles et lents. Leurs causes confrontent nos plus vieilles idées, nos habitudes et notre style de vie, notre lecture de l’histoire, les souvenirs faits et à faire.

Essayer. Documenter, représenter.

D’abord, tenter de marquer au laser où passera l’eau lorsque la température augmentera de 2 à 4 degrés, pour voir.

Comprendre que cette ligne n’est ni statique ni définitive. Elle bouge continuellement, selon les saisons et les marées, le vent, la morphologie des baies, la glaciation des eaux.

Cette ligne existe-t-elle si on ne la regarde pas?

Au fil des lieux et des secrets partagés, faire évoluer les modes de documentation et de représentation, capter plus.

Sur ces rives, entreprendre des portraits tridimensionnels de gens rencontrés, d’objets et de refuges prêtés. Les sublimer en nuages de points, tels de fragiles fossiles anticipés.

Filmer chaque brunante qui s’éteint dans l’air salin, la célébrer comme si c’était la dernière et première fois.

Ce projet de recherche et création a été rendu possible grâce à l’appui financier du Conseil des arts du Canada et du Conseil des arts et des lettres du Québec, ainsi qu’à la collaboration de plusieurs organisations actives sur le territoire de travail : le Centre d’artistes Vaste et Vague, le Village en chanson de Petite-Vallée, le Centre communautaire de Douglas, le Centre d’artistes Est-Nord-Est, le Musée de la Gaspésie, les Rencontres de la photographie en Gaspésie, le Centre culturel de Paspébiac, la Fonderie Darling/Quartier Éphémère et le Pôle artistique et communautaire de la Gare de Matapédia. Un merci tout spécial aux citoyens qui ont participé à la démarche au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie, et l’ont soutenue.

Exposition aux Rencontres

Péninsule

Michel Huneault est photographe documentaire et artiste visuel. Son travail s’articule autour des enjeux de développement, des traumatismes, de la migration et d’autres réalités géographiques complexes, y compris les impacts des changements climatiques. Il détient une maîtrise de l’Université de Californie à Berkeley, où il fut Rotary Peace Fellow, se penchant sur le rôle de la mémoire collective à la suite d’un traumatisme de grande ampleur. Avant de se consacrer à la photographie, en 2008, il a travaillé plus d’une dizaine d’années en développement international.

Son travail sur la tragédie de Lac-Mégantic a remporté en 2015 le prix Dorothea Lange Paul Taylor. En 2016, Post Tohoku, sur l’après-tsunami au Japon, a été en nomination pour le prix Pictet et a reçu un prix Antoine-Desilets. En 2018, Roxham, sur les passages de demandeurs d’asile en provenance des États-Unis vers le Canada, a été adapté en réalité virtuelle avec l’Office national du film du Canada. En 2020, il a été mandaté par le Musée McCord pour documenter les impacts de la COVID-19 à Montréal.