Maude Arsenault
à Carleton-sur-mer

EXPOSITION

Naviguer dans un océan de chair

Maude Arsenault, Montréal (Québec) | maudearsenault.com

Cette exposition est le résultat d’une résidence de recherche en Gaspésie à l’été 2022 et à l’automne 2023. J’ai souhaité inscrire ce projet dans la continuité de l’œuvre Étoffe de soi : plis et replis que j’ai présentée à Percé en 2021. Mon intention étant de réfléchir de nouveau aux espaces des corps féminins et aux notions de lieu et de nature en transformation. Ainsi, à partir d’observations photographiques du paysage et du littoral gaspésien en érosion dû aux changements climatiques, j’ai voulu penser, en parallèle, aux mutations des corps féminins, à leurs effritements, leurs représentations, leurs oppressions, leurs charges, leur protection et leur impermanence.

Lors de ces séjours en Gaspésie, j’ai documenté en photographie et en vidéo, les berges, les plages, les falaises et les paysages marins de la côte qui sont en transformation, en les investissant de mon corps de femme, par le biais d’actes performatifs, d’autoportraits et de pièces sculpturales in situ. Mes recherches matérielles, mes essais photographiques et vidéos ont tenté de poser un regard introspectif sur le micro et le macro-paysage dans son rapport aux corps-espaces-territoires auxquels nous nous rapportons dans la formation de nos identités individuelles et collectives. Plus spécifiquement,  j’aborde nos altérations, nos traversées et nos finalités, dans le contexte d’une crise climatique et sociale qui bouleverse nos équilibres écologiques, corporels, économiques et identitaires.

Sur ce majestueux territoire en bouleversement, j’ai imprégné les lieux afin d’y créer l’exposition photographique et sculpturale Naviguer dans un océan de chair.

Exposition aux Rencontres

Naviguer dans un océan de chair

Le travail de Maude Arsenault investit les thèmes de la représentation féminine, des espaces privés, de la domesticité et de l’intimité, dans le cadre d’une approche photographique et matérielle qui oscille entre compositions abstraites, autoportraits, paysages et images documentaires. Maude explore, à partir de l’image photographique et imprimée, le collage, la sculpture et l’installation. Ce faisant, ses projets déploient des corps espaces et des espaces du corps inattendus, dans une perspective d’autodétermination pour les femmes. Maude Arsenault est titulaire d’un diplôme en histoire de l’art et d’une maîtrise (M.A.) en arts visuels de l’UQAM. Elle est récipiendaire de la prestigieuse bourse Claudine et Stephen Bronfman en arts contemporains (2023) et de la bourse Yvonne L. Bombardier en arts visuels (2021). L’artiste a remporté le célèbre Grand Prix Hariban de photographie au Japon (2020). Maude Arsenault a exposé des projets solos et collectifs au Canada, en France, aux États-Unis, en Amérique latine et au Japon. Elle a également publié Entangled (2020) et Resurfacing (2023), deux livres photo acclamés chez l’éditeur Deadbeatclub Press, de Los Angeles. Le travail de Maude fait partie de nombreuses collections privées et publiques, notamment le MOMA (NY), Pier24 (San Francisco), NY City Public Library, Benrido Atelier (Japon) et bien d’autres.