Julie Hascoët
à Carleton-sur-mer
EXPOSITION
Murs de l’Atlantique
Pour réserver la chambre occupée par l’exposition de l’artiste : 418 364-3554 ou info@aubergedescaps.com
Julie Hascoët, Brest (France) | experiments.fr
Murs de l’Atlantique (2013-2020) est une recherche menée autour du territoire breton qui propose un dialogue visuel entre deux phénomènes : les restes du Mur de l’Atlantique, ces blockhaus qui constellent le littoral de manière lourde et permanente; et les free parties, ces fêtes techno illégales qui apparaissent spontanément dans les campagnes et sur les côtes avant de disparaître aussitôt. Murs de son, enceintes fortifiées, campements improvisés, radicalité des matériaux, des sons et des éléments : ce projet s’intéresse aux manières d’occuper des espaces (les marges, en l’occurrence), à l’architecture (qu’elle soit inaltérable ou, au contraire, rudimentaire) et à la fête, lue comme une opération de guérilla permettant une brèche hors de toute catégorisation, de tout contrôle. En suivant le littoral, en parcourant les chemins de traverse et à partir de la figure du mur, cet ensemble de photographies vient questionner la construction d’une identité collective, le sentiment d’appartenance à une communauté – aussi temporaire soit-elle – qui se vit dans le secret et dans l’illégalité. Ce corpus d’images retrace sept ans de fêtes et de dérives.
Exposition aux Rencontres
Murs de l’Atlantique
Née en 1989 en France, Julie Hascoët mène un travail protéiforme qui déborde du cadre strict de la photographie pour embrasser les domaines de l’édition, de l’installation et des pratiques curatoriales. Depuis 2013, elle est cofondatrice et coresponsable de Zines of the Zone, plateforme nomade de diffusion et de rencontre dédiée aux formes autoéditées du livre photo et dont le champ d’action se situe à l’intersection de l’exposition, de la collecte, de l’inventaire et du voyage. Photographe diplômée de l’ENSP à Arles (2012), son regard se porte sur les territoires isolés et leur occupation, les espaces qui tentent d’échapper à la carte, mêlant une approche poétique autour du paysage à une dimension humaine, plus politique, autour des marges. Depuis son installation à Brest en 2019, elle organise ponctuellement des concerts et fait du commissariat d’exposition. Son travail photographique a récemment été récompensé par le prix international Gabriele Basilico pour la photographie d’architecture et de paysage.