John Max (1936-2011)
à Pointe-à-la-Croix

EXPOSITION

John Max : Former l’image

Horaire et coût d’entrée sur le site Web du Lieu historique

John Max, Montréal (Québec) | bulgergallery.com

Exposition présentée sous le commissariat de Michel Hardy-Vallée.

Une occasion unique : une exposition qui présente des photos inédites de John Max (1936-2011), et d’autres qui n’avaient pas été vues depuis plus d’un demi-siècle. Fruit d’une recherche minutieuse dans les archives du photographe, cette sélection de portraits, allant de la fin des années 1950 aux années 1970, donne la pleine mesure du travail de John Max, au-delà de son œuvre la mieux connue, Open Passport.

D’une grande qualité plastique, les photos de John Max traduisent une intériorité qui peut être à la fois inquiète, extatique, apaisée, sereine ou lasse. Sculpturales, les ombres se déversent des contours comme le bronze fondu débordant d’une forme trop étroite. Plusieurs des personnes photographiées sont connues, d’autres demeurent anonymes. Chaque visage aux traits élusifs est une performance qui se décline au vocatif : ces portraits nous apostrophent plutôt que de se soumettre à notre regard.

Les images choisies montrent l’étendue des rencontres du photographe et son ubiquité au sein du milieu de l’art à Montréal. Les peintres, sculpteurs, chorégraphes, cinéastes, écrivains, photographes ou illustrateurs qu’on y reconnaîtra ont entretenu une proximité avec John Max aussi naturelle qu’avec sa famille et ses amis. Ces images témoignent aussi de son approche lyrique et expressionniste face au médium. Dans un contexte où la photographie était vue par le grand public comme un outil de reportage et de propagande, et comme la poursuite d’une beauté pure par les amateurs et les artistes, John Max mélange les genres, subjectivisant le reportage et ramenant l’évènement au cœur de l’expérience esthétique.

Cette sélection s’offre comme la consolation d’un souvenir enfoui ressurgissant pour éclairer la solitude. Elle porte en elle la difficulté de tisser des liens durables avec l’histoire et le précipice toujours proche de l’oubli. Partitions éparses de compositions dissemblables, ces photographies sont orchestrées ici à contretemps de l’indifférence.

Remerciements
David James Perez-Vela (Succession de John Max)
Stephen Bulger et Sasha Furlani (Stephen Bulger Gallery)
Danielle Blanchette, Jean-François Brière, Eve Katinoglou et Audrey Marcoux (Musée des beaux-arts de Montréal)
Serge Clément
Mario Chabot

Exposition aux Rencontres

John Max : Former l’image

Né en 1936 à Montréal d’une famille d’immigrants ukrainiens de la région de Lviv, John Porchawka découvre la photographie vers 1955 et adopte le pseudonyme John Max. Prolifique et autodidacte, il est pigiste avant d’être remarqué par la George Eastman House et le Service de la photographie de l’Office national du film. Collaborant à plusieurs expositions, films et ouvrages imprimés, il compte parmi les artistes phares du médium à la fin des années 1960. Il expose Open Passport en 1972, qui sera publié l’année suivante. Le retour chaotique d’un long voyage au Japon ralentit sa carrière subséquente. Après un regain d’intérêt pour son travail au milieu des années 1990, il décède en 2011. Il est représenté par la Stephen Bulger Gallery de Toronto.

Michel Hardy-Vallée, Ph. D., est historien de la photographie et commissaire indépendant. Il s’intéresse au livre photographique, à la séquence, à la narration graphique et à l’archive.