Jacques Léonard
au Parc national de Miguasha (Nouvelle)

EXPOSITION

Tsiganes

Jacques Léonard, Barcelone (Espagne) | jacquesleonard.com

Représenté par la Fondation Photographic Social Vision | photographicsocialvision.com

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Parmi les 18 000 négatifs déposés à l’Arxiu Fotogràfic de Barcelona par les fils de Jacques Léonard, Santi et Alex Léonard, 3000 sont de thématique gitane. Ces archives photographiques représentent les plus importantes conservées sur les Gitans de Barcelone et leur culture, de 1952 jusqu’au milieu des années 1970.

Dès le début de son activité photographique, Jacques Léonard s’intéresse à la vie des Gitans, ayant le privilège, après son mariage avec Rosario Amaya, de pouvoir s’intégrer dans cette communauté. Il a consacré son temps libre à photographier tous les aspects de leur vie quotidienne dans l’objectif de diffuser et de préserver les traditions et les traits les plus significatifs d’une culture en voie de transformation.

L’exposition Tsiganes est une sélection de ces archives montrant le regard attentif, sincère et respectueux de Jacques Léonard sur la communauté gitane.

« La grande famille gitane l’appelait Payo Chac et les portes de leurs maisons lui étaient ouvertes. Il avait l’autorisation de prendre des photos de l’intérieur, même s’il était étranger. C’est ce qui le distinguait de ses collègues barcelonais de la nouvelle avant-garde (Català-Roca, Miserachs, Maspons, etc.) qui, dans leurs incursions sur ce territoire, ont toujours travaillé dans une perspective externe, réaffirmée sociologiquement et culturellement. Alors qu’ils photographiaient les Gitans et leurs quartiers avec un sentiment paternaliste, soit en dénonçant les mauvaises conditions de logement ou en favorisant des mises en scène folkloriques, Léonard le fit en tant qu’ethnologue : il a documenté la culture et les gens dans une perspective historique et contemporaine et en transmettant une image tout à fait digne ». – Jordi Calafell à propos de l’exposition Barcelona gitana

Exposition aux Rencontres

Tsiganes

Jacques Léonard (Paris, 1909 – L’Escala, Espagne, 1994) décide à 43 ans de s’installer définitivement à Barcelone et de se consacrer professionnellement à la photographie. Il rompt ainsi avec un mode de vie qui l’avait amené jusque-là à voyager dans le monde entier.

Fils d’un marchand de chevaux d’origine gitane et de la propriétaire d’une maison de couture de Paris, il s’est vite engagé dans le monde du cinéma. En 1931, il travaille comme assistant dans une société de Paris, où il assurera plus tard des tâches liées au montage et à la production de films. Il a collaboré avec plusieurs metteurs en scène, dont Abel Gance.

C’est en 1940 qu’il voyage en Espagne pour repérer des localisations en vue d’un film sur Christophe Colomb, lequel ne sera finalement pas tourné en raison de la guerre en Europe. Il rencontre alors le directeur général de la cinématographie, qui lui propose un travail à Madrid.

En 1952, il s’installe à Barcelone et il tombe amoureux de Rosario Amaya, une gitane servant de modèle pour des artistes. Il se marie avec elle et devient photographe indépendant.

Le photographe Francesc Català-Roca lui fournit quelques contacts et il travaille avec plusieurs revues et périodiques : La Vanguardia, La Gaceta Ilustrada, Pomezia, publication de l’évêché de Barcelone, ou Sant Jordi, revue de la Députation de Barcelone. Il fonde alors son propre laboratoire consacré à la photographie publicitaire.

En 1975, après le démantèlement des quartiers gitans de Barcelone, et en raison de problèmes de santé, il abandonne la photographie et se consacre à un projet d’ouvrage sur la culture gitane, Les quatre fers en l’air, qui n’a toutefois pas abouti malgré l’intérêt de la maison d’édition Plon de Paris, spécialisée dans le domaine de l’ethnologie.

En 1991, dans un état de santé aggravé, il part à L’Escala (sur la Costa Brava, province de Gérone), où il décède en 1994.