Claudine Doury à Maria

EXPOSITION

Amour

Claudine Doury, Paris (France) | claudinedoury.com

Claudine Doury s’est rendue en Sibérie extrême-orientale pour la première fois en 1991, puis en 1997, afin de rendre compte de la vie des peuples qui se sont établis le long des rives du fleuve Amour.

Vingt ans plus tard, elle retourne dans la région à la recherche des familles nanaïs, oultches et nivkhes qu’elle avait rencontrées lors de ses précédents voyages. Elle souhaitait ainsi témoigner du passage du temps sur ces familles photographiées alors, mais aussi des mutations qui avaient pu s’opérer à plus grande échelle sur ces populations.

Ce portrait actuel et intimiste des peuples natifs de l’Amour permet de redéfinir les contours d’un territoire qui porte les traces de son histoire : la conquête de l’Est, en passant par l’arrivée des Cosaques et le peuplement russe au cours des siècles.

Comme l’Amour, les images de Claudine Doury constituent un ensemble de strates, historiques, temporelles et physiques. Dans une approche à la fois artistique et documentaire, sa photographie est une forme tangible de l’idée de la perte, mais aussi de ce qui reste.

Claudine Doury est lauréate en 2017 du prix Marc Ladreit de Lacharrière – Académie des beaux-arts pour son projet Une odyssée sibérienne, ce qui lui a permis de réaliser ce travail.

Exposition aux Rencontres

Amour

Photographe française, membre de l’Agence VU’ et représentée par la galerie In Camera (Paris), Claudine Doury vit et travaille principalement à Paris.

Après des études de journalisme, elle exerce en tant qu’éditrice photo pour l’agence Gamma à Paris, pour l’agence Contact Press à New York, puis pour le journal Libération à Paris. Elle devient photographe en 1989 et rejoint l’Agence VU’ peu après.

Son travail aborde les notions de mémoire, de transition et de passage, notamment autour de l’adolescence et du voyage, thématiques centrales de son œuvre.

En 1999, elle reçoit le prix Leica Oscar Barnack ainsi qu’un World Press Award pour son travail sur les Peuples de Sibérie, qui donne lieu à la publication de sa première monographie aux éditions du Seuil.

En 2004, son deuxième ouvrage, Artek, un été en Crimée, paraît aux éditions de La Martinière et reçoit cette même année le prix Niépce pour l’ensemble de son travail.

Elle publie par la suite Loulan Beauty, aux éditions du Chêne (2007), Sasha – un travail sur la fin de l’enfance –, aux éditions du Caillou bleu (2011) et L’homme nouveau, une série qui interroge l’identité masculine, aux éditions Filigranes (2017).

En 2017, elle est lauréate d’une commande nationale du Ministère de la Culture et de la Communication sur la jeunesse en France.

Ses travaux sont régulièrement exposés en France et à l’étranger; notamment au Parc de La Villette (Paris), aux Rencontres d’Arles, à Paris Photo, au Pavillon Carré de Baudouin (Paris), et à la Villa Perochon (Niort). Ses photographies figurent au sein de prestigieuses collections privées et publiques dont la Bibliothèque nationale de France, le Fonds national d’art contemporain, les artothèques de La Rochelle et de La Roche-sur-Yon, le Musée de l’Elysée de Lausanne (Suisse), le Fonds d’art contemporain de Meyrin (Suisse), le Museu da Imagen de Braga (Portugal), les collections Leica Camera, Agnès B, etc.