Aislinn Leggett
au parc national de Miguasha (Nouvelle)

EXPOSITION

Présent aujourd’hui, peut-être absent demain

Aislinn Leggett, Montréal (Québec) | aislinnleggett.com

« En 2020, j’ai été sélectionnée par les Rencontres de la photographie en Gaspésie pour réaliser une mission photographique sur le paysage de l’Outaouais. Le projet What you see will not be here tomorrow documente mon processus d’observation du paysage à travers une démarche photographique. Par des actions spontanées et des interventions dans le paysage, je m’interroge sur ma relation avec ce qui m’entoure, sur notre communauté mondiale et l’avenir de notre environnement. Ma pratique artistique implique la création de structures éphémères ou temporaires qui formalisent mes interrogations sur notre appropriation du territoire, ainsi que notre négligence à prévoir la fragilité de nos ressources naturelles.

« J’ai grandi à Namur, un petit village de l’Outaouais, dans la région de la Petite Nation. Les paysages de champs agricoles, de lacs, de rivières et de forêts sont ceux de ma jeunesse. Ils m’ont façonnée et ont sculpté les plis de mon identité. Ces paysages sont la toile de fond de cette œuvre.

« Quel regard portez-vous sur la nature? Comment vous inscrivez-vous dans cette nature? Quel rôle jouez-vous dans notre communauté mondiale en pleine expansion? Voici quelques-unes des questions que je me suis posées en créant cette série. Ces pensées n’ont fait que déboucher sur d’autres, plus désespérées, car mes interventions sont devenues des réflexions sur la manière dont nous l’utilisons ou la maltraitons; la façon dont nous nous adaptons ou modifions les paysages dans lesquels nous vivons.

« Je suis reconnaissante d’avoir pu parcourir à nouveau ces paysages qui ont été, pour la plupart, laissés intacts. » – Aislinn Leggett

Exposition aux Rencontres

Présent aujourd’hui, peut-être absent demain

Aislinn Leggett est une artiste visuelle qui vit et travaille à Montréal. Elle a grandi sur une ferme à Namur, au Québec, et son histoire familiale est profondément enracinée dans cette région. Son travail s’inspire des histoires et des origines de ses ancêtres, dont la lignée familiale comprend des agriculteurs, des guides d’aventure, des travailleurs forestiers, des aidantes, des courtepointières et des couturières.

Au moyen de la photographie, de l’installation et de la vidéo, Aislinn Leggett approfondit les notions de mémoire, de féminité et d’archives. Elle crée une multitude de façons de se souvenir grâce à son utilisation d’objets trouvés, d’archives photographiques, de fibres et de nourriture. Cueillir, découvrir, recouvrir, s’approprier, préserver et modifier : ces façons de faire ont créé un précédent dans son processus de création.

Aislinn Leggett détient un baccalauréat en photographie de l’Université Concordia et vient de recevoir une bourse d’excellence pour faire une maîtrise en enseignement des arts (MFA) à cette même université. Elle a exposé ses œuvres au Canada et à l’étranger, entre autres à l’aéroport Pearson de Toronto, au festival de photographie Noorderlicht et au festival international de photographie de Pingyao.