Mission photographique en Outaouais  : Aislinn Leggett sélectionnée

Mission photographique en Outaouais  : Aislinn Leggett sélectionnée

C’est avec grand plaisir que le Centre d’exposition L’Imagier, les Rencontres internationales de la photographie en Gaspésie et Loto-Québec annoncent la sélection d’Aislinn Leggett pour réaliser la mission photographique en Outaouais en 2020-2021. 

 

Originaire de la petite communauté de Namur, en Outaouais, l’artiste sera appelée à documenter un ou des aspects du paysage contemporain de ce territoire où elle a grandi. Les résultats de ses recherches seront ensuite présentés au Centre d’exposition L’Imagier, à Gatineau, en 2021, puis aux Rencontres internationales de la photographie en Gaspésie en 2022. Rappelons par ailleurque cette artiste avait déjà présenté la série Enter the Great Wide Open aux Rencontres en 2012. 

 

Comme bien des gens, Aislinn Leggett ne sait pas comment se déroulera le reste de l’année, la COVID-19 modifiant totalement notre mode de vie et nos interactions. Elle propose donc, dans le cadre de ce projet, un regard solitaire sur le paysage et l’importance de préserver la biodiversité. À partir de ses projets antérieurs et s’inspirant d’artistes comme Andy Goldsworthyl’artiste souhaite explorer l’idée de l’art nature et des interventions sur le paysage. Elle cherchera à modifier l’espace en déplaçant des éléments dans le paysage afin de créer des installations sculpturales éphémères. Elle y intégrera de la laine et du matériel qui ont jadis appartenu à sa grand-mère. «Laisser ma marque sera un rappel visuel de la façon dont l’humain s’impose sur la nature, un rappel que même les plus petits gestes ont des répercussions sur les ressources naturelles», explique l’artisteSon processus sera documenté par des réflexions écrites et des images animées et fixes. Elle utilisera un appareil grand format (caméra 4 x 5). 

 

Aislinn Leggett prévoit, durant sa résidence, s’entretenir avec les membres de sa famille et les gens du coin pour découvrir d’autres possibilités et lieux qui pourraient avoir un lien historique ou ancestral avec ses racines. L’artiste se sent privilégiée de documenter le paysage par la photographie et de transmettre ce qu’elle voit. La caméra devient l’outil qui lui permet d’enregistrer ses interventions et de révéler sa vision et son point de vue sur la fragilité, l’équilibre et la détermination du paysage qu’elle explore. Le support choisi est un moyen puissant pour dépeindre la réalité et, dans ce cas, les thèmes socioenvironnementaux, sociopolitiques et sociogéographiques. 

 

L’artiste souhaite que ses photos contribuent au dialogue sur les préoccupations croissantes quant à l’état de l’environnement. Elle espère, en outre, que le résultat de son travail favorise la discussion entre divers groupes sociaux. «L’utilisation du paysage pour combler nos besoins immédiats nous handicape alors que nous devrions cohabiter avec le paysage, fait-elle valoir. Le concept de l’appropriation brouille les notions de respect et de responsabilité. La société de surconsommation dans laquelle nous vivons menace l’avenir de la terre. La beauté du paysage pourrait même être ce qui détruira l’humanité.» Info sur l’artiste: aislinnleggett.com 

 

Les Missions photographiques 

Créées en 2016 par les Rencontres avec le soutien du ministère de la Culture et des Communications puis soutenues, depuis 2019, par Loto-Québecles missions photographiques consistent à réaliser une série de photos portant sur le paysage d’une région québécoise. Elles couvriront, d’ici 2024, sous réserve du financement nécessaire, l’ensemble du paysage québécois. Les Rencontres souhaitent également qu’elles servent à constituer un fonds d’archive photographique national.