Fiona Annis
à Maria

EXPOSITION

Perdre le nord

Parc du Vieux-Quai (Auberge Mowatt) | 550, boulevard Perron | Maria

Fiona Annis, Montréal (Québec) | fionaannis.com

Fiona Annis déstabilise la photographie pour nous faire perdre le nord. Elle s’intéresse aux lois du désordre et aux possibilités de se perdre dans la photographie en jouant avec sa principale source d’existence : la lumière.

À partir d’une simple feuille de papier, l’artiste joue de nos repères visuels en effaçant les points de référence connus d’une image en deux dimensions. Elle a ainsi manipulé et écrasé à plusieurs reprises des feuilles de papier sensibles à la lumière. Des milliers de plis et de fissures se sont accumulés à la surface, certains restant cachés tandis que d’autres sont révélés par la lumière. Nées d’accidents, ces images montrent leur fragilité. Chaque faille évoque une nouvelle lecture du monde, traversée par les processus de destruction et de création.

Puisant dans la matière autant que dans des citations du philosophe Maurice Blanchot (L’écriture du désastre, 1980) et des données scientifiques de la NASA portant sur les changements climatiques, Fiona Annis s’interroge sur l’idée du désastre et rappelle que ce mot signifie littéralement « perdre les étoiles ». Notre regard peut alors s’ouvrir à une poésie abstraite, singulière et chaotique.

EXPOSITION AUX RENCONTRES

Perdre le nord

Fiona Annis explore les matériaux, les images et les technologies pour interpeller la relation étrange de la photographie avec le passé.

Originaire de l’Écosse, Fiona Annis est basée à Montréal. Ses œuvres ont été présentées au  Québec, au Canada et en Europe. Elle poursuit également une collaboration continue avec la Société des archives affectives, fondée en 2010, et avec laquelle elle inaugure sa première œuvre d’art public au parc du Mont-Royal, à Montréal, en 2018.

Ouvrir les brèches poétiques du chaos

Évocateur de catastrophe et de bouleversement, CHAOS se veut porteur de formes engagées autant que poétiques: les formes abstraites évoquent le désastre chez Fiona Annis, le paysage est déstabilisé par le biais de technologies actuelles pour Isabelle Gagné ou de techniques photographiques anciennes pour François Quévillon et Janie Julien-Fort. Ces formes déconstruites et chaotiques permettent de nourrir les brèches d’un monde fragilisé grâce à une nouvelle poésie de l’image, résolument intempestive.