Camille Hervouet
au Parc National de Forillon

INSTALLATION

Entre les images

Site patrimonial de Grande-Grave (droit d’entrée) | Parc national de Forillon | Gaspé

Camille Hervouet, Nantes (France) | camillehervouet.net

Basées sur la trilogie nature, architecture, habitant, les photographies de Camille Hervouet questionnent les frottements sensibles au sein d’un territoire, qu’il soit tangible ou non.

Par une mise à distance physique et mentale, elle souligne la tension latente des images, la dualité entre le réel et le fantasme. Elle s’appuie sur un protocole rigoureux induit par la technique de la photographie argentique qui impose une temporalité longue et lente. Si elle revisite des pratiques historiques de la photographie institutionnelle ou amateur, c’est pour révéler et interpréter leur nature générique et comprendre la manière dont elles conditionnent une époque. Dans des séries d’images dont la composition dévoile une dimension singulière ou universelle des espaces et des individus, elle tente d’élucider une réalité résistante. En parallèle, elle poursuit ses projets avec Grégory Valton autour du sentiment amoureux, élargissant ainsi ses recherches vers de nouveaux médiums tels que la vidéo, la cartographie ou l’écriture.

INSTALLATION AUX RENCONTRES

Entre les images

Les photographies de Camille Hervouet s’interrogent sur le rapport et l’attachement à l’espace habité. Porteur de l’histoire des hommes qui l’ont habité, le paysage révèle la fragilité et la permanence de notre relation aux espaces et au passé. Sur le territoire du parc national Forillon parcouru lors de sa résidence en 2016, il ne reste de l’époque habitée par les hommes que quelques traces disséminées dans le paysage pour les regards attentifs. Elle y a capté la neige comme un blanc, un trou dans l’image, qui produit un effet d’effacement et de disparition du paysage, évoquant un territoire qui s’échappe et s’absente le temps d’une saison. Au sein de ces paysages hivernaux évoquant un espace vierge, Camille Hervouet intègre une image construite comme une histoire réassemblée où les liens se révèlent par le blanc et les silhouettes dessinées d’après des photographies d’anciennes maisons de Forillon. Ses photographies traduisent une expérience de l’absence où les signes et les légères modifications de l’image attestent de la présence passée d’une habitation, autant que des vides réels et symboliques laissés par la destruction, la disparition de ces maisons.